L’abstraction, abandonne d'une certaine manière tout référent, en soumettant au regard un autre ordre plastique qui s’organise sur la toile elle-même, avec l'effacement de toute évocation d’un quelconque objet ou sujet, recherchant un équilibre plastique dans l’invention des formes.
La toile n’est plus ce lieu de délectation ou de décoration ; elle n’est plus cet espace de rigidité formelle, elle n’existe plus en tant qu’objet exclusivement. La toile devient lieu d’une autre perception souvent plus intérieure et plus personnelle jusqu'à la communion avec le spectateur.
Chaque toile est alors l’espace d’un rythme, d’une tonalité chromatique, d’un équilibre entre les vides et les pleins, à elle seule une dialectique pouvant ouvrir aussi bien sur une explosion ou sur un silence.